Pour amener un enfant / ado à verbaliser petit à petit ses difficultés et ses émotions, ressenties parfois comme étant honteuses, j’explique en début de suivi et en présence des parents que les propos qu’il pourra me confier resteront entre lui et moi.
Ce cadre est nécessaire à mettre en place et à expliciter dès le début pour permettre l’expression libre des pensées et émotions. Cependant, je tiens à rajouter quelques mots à propos de cet aspect de mon travail. Même en étant convaincu de la nécessité d’un suivi psychologique pour leur enfant, je rencontre parfois des parents m’expliquant, dès le premier contact par téléphone, leur peur de n’avoir aucun retour sur le déroulement des séances et de leur efficacité. Ce sentiment s’explique souvent par une mauvaise expérience auprès d’autres professionnels.
C’est pourquoi, à chaque fin de séance de suivi avec un enfant / ado, je lui demande s’il souhaite ou non que j’aborde des thématiques développées avec ses parents.
Il arrive que des enfants / ados n’éprouvent aucune gêne. Au contraire, ils souhaitent que j’aborde des thématiques avec leur parent une fois la séance terminée. Dans d’autres situations, ils ne souhaitent pas informer leur parent sur les thématiques abordées durant la séance.
Tout en respectant ce choix, j’échange alors avec l’enfant / ado pour déterminer si je peux livrer quelques-unes de mes impressions ou des informations sur la séance. Par exemple, elles peuvent être sur la qualité de l’échange : “nous avons davantage échangé aujourd’hui par rapport à la séance dernière”, “je te sens plus à l’aise et en confiance au fur et à mesure des séances”. Elles peuvent également concerner le déroulement de la séance : “nous avons aujourd’hui utilisé ce jeu comme support d’échange”.
Je constate le plus souvent que les enfants / ados acceptent sans problème que je livre des informations de cette nature à leur parent. Je remarque que cela contribue à renforcer le lien de confiance entre l’enfant / ado et moi. Il constate ainsi, à plusieurs reprises, le respect et la continuité de mon engagement de la première séance. Le lien de confiance entre les parents et moi s’en trouve également renforcé. Les craintes préalables sont diminuées : les séances chez le psychologue perdent petit à petit leur image parfois trop floue ou confuse.
À retenir : la confidentialité des propos en séance est un préalable déterminant. Elle permet la libre expression des pensées et émotions, parfois ressenties comme honteuses. Cependant, elle n’empêche pas aux parents de savoir comment je travaille et avec quels outils.
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